EDITORIAL 11 JUIN
G7 Du jamais vu! Un G6?
60 ans de construction d’instruments de régulations, de liens mutilatéraux balayés par un Tweet!
La photo ,prise par le photographe allemand Jesco Denzel, (Handout-Reuters), diffusée par le gouvernement allemand, répond clairement à un objectif de communication en valorisant la chancelière. Cependant les résultats du G7 sont catastrophiques!
« Donald, la prochaine fois que tu tweetes une stupidité, on confisque ton téléphone, compris ? ! », a ironisé surTwitter l’ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt. Manifestement très inspiré, ce dernier a aussi imaginé Angela Merkel lançant à Donald Trump : « Dis-nous ce que Vladimir a sur toi. Peut-être qu’on peut aider », en référence à l’enquête sur les éventuelles collusions entre les membres de la campagne de Donald Trump et les officiels russes.
Dans un premier temps, pourtant, Trump complimente les autres chefs d’état ou de gouvernement (je mets un 10 sur 10, dit-il)et un accord semble signé!
Mais c’est sans compter qu’il quitte plus tôt et fort impoliment ses homologues. Puis vexé, dans son avion, Trump tweete: faisant fi de toute diplomatie, y compris celle du niveau de langue, rompt unilatéralement l’accord, retire sa signature . On lui prête une finesse, un coup préparé. Cela n’a pas l’air d’être le cas. Trump détruit l’Occident, tout ce qui a été bâti et favorise ainsi les pays comme la Chine, l’Inde, la Russie
Car pendant ce temps Poutine ironise sur le « babillage inventif » du G7 Russie, Chine, Inde et Iran se réunissent lors d’un sommet commun dans l’est de la Chine dont le timing n’a pas été choisi au hasard : en plein G7,
Or ce sont quand même les Canadiens, et l’Europe qui sont pénalisés par la politique commerciale américaine quand Trump rompt l’accord de 2015 par lequel Téhéran acceptait de limiter ses activités nucléaires en échange d’un allègement des sanctions internationales. Car Trump a une vision simpliste, pays par pays sur la balance commerciale des produits sans en compter les services. Et ce pays par pays.
(Cf. en rubrique ACTUALITES DEMOCRATES DE FRANCE, l’analyse de F Bayrou)
Mais de quelqu’un qui déclare au sujet de l’enquête sur , l’ingérence russe dans la campagne présidentielle, qu’il pourrait se grâcier lui-même, on peut tout attendre!
Le président américain Donald Trump a en effet affirmé ce lundi son « droit absolu » à s’appliquer à lui-même le droit de grâce présidentielle, même s’il s’est empressé d’ajouter dans un tweet qu’il n’avait rien à se reprocher.
Cependant sa base électorale ne bouge pas et il demeure populaire!
l’analyse de F Bayrou, Marielle de Sar nez et Nathalie Griesbeck, présents au conseil national du Modem du 10 juin)