EDITO du 15 JANVIER 2018
PROFITONS D’UNE ANNÉE SANS ÉCHÉANCE ÉLECTORALE !
Effectivement, profitons d’une année sans élections, même s’il nous faut préparer les européennes en 2019 et les municipales en 2020.La presse saura assez bien et assez vite anticiper les futures échéances, à savoir les européennes en 2019, nous inonder de sondages.
En attendant, mettons à profit nos cercles de réflexion, avec nos spécificités locales, nos sensibilités pour avancer, travailler, débattre, présenter nos idées à tous : l’accueil des migrants, le droit d’asile, la politique migratoire, parmi tant d’autres sujets à approfondir.
On voit que, pratiquement, tous les sujets ramènent à l’UE car un seul pays ne résoudra pas l’arrivée massive des migrants, sans que les causes économiques, climatiques ou les conflits meurtriers qui déchirent des régions, ne voient de solution immédiate.
Sur le terrain, nous déclinerons les spécificités locales mais qui rentrent dans les problématiques d’autres territoires : les déserts médicaux, les problèmes de mobilité, de circulation, celui des citoyens éloignés de tout, sans internet, sans moyen de locomotion. Nous nous interrogerons sur les Français qui ne votent plus !
Pour tous ces sujets, nous déclinerons des réunions en Morbihan, sous différentes formes : du café citoyen aux débats grand public, en passant par les animations.
Suivre l’actualité, y réfléchir avec nos concitoyens dans des réunions publiques fait également partie de nos missions de citoyens. Prenons l’exemple de la pêche électrique, qui sera débattue au Parlement européen la semaine du 15 au 20 janvier : il faut un règlement entre les pays. Le Modem a pris des positions fortes sur ce sujet;
Il faudra sommet franco-britannique de Sandhurst, jeudi 18 et de la Journée franco-allemande et du 55ème anniversaire du traité de l’Elysée lundi 22 janvier.
Au cours du printemps, Emmanuel Macron lancera les conventions démocratiques sur l’avenir de l’Europe, -proposition phare du projet d’Emmanuel Macron pour refonder l’UE-. Pour le chef de l’État, défenseur d’une « Europe plus unie, démocratique et souveraine« , l’objectif sera double : associer l’ensemble des citoyens européens dans la définition des prochaines priorités de l’UE et ainsi endiguer la montée de l’euroscepticisme et des populismes en Europe.
Il s’agira « d’une feuille de route brève, avec quelques défis communs et des actions précises, traçant les priorités d’action de l’Union et leur calendrier de mise en œuvre pour les cinq années à venir.
Il faudra que cela soit une réussite : l’Europe n’a pas besoin d’un échec de plus, d’une tentative de démocratisation qui échouerait.
les modalités, la misee en oeuvre de ces « conventions démocratiques » rebaptisées « consultations citoyennes », demeurent encore incertaines. Toutefois, un rapport parlementaire de décembre suggère une organisation en deux phases, de mai à octobre 2018.
Tout d’abord, une vaste consultation numérique permettrait d’interroger « plusieurs millions de citoyens européens » sur leurs préoccupations quant à l’avenir de l’UE.
Dans un second temps, des débats locaux seraient organisés dans chacun des États membres. Dans son rapport, la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, présidée par Marielle de Sarnez, propose également qu’un « comité de sages« , composé « notamment des représentants des comités nationaux et des institutions européennes« , assure la restitution des informations collectées à l’issue de ces mois de conventions démocratiques.
Le Modem 56 espère y apporter pleinement sa contribution.
A suivre également les discussions sur le CETA à l’Assemblée nationale
Partiellement entré en vigueur le 21 septembre 2017 après validation du Parlement européen, le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA), devrait être soumis au vote du Parlement français au cours du second semestre de l’année 2018.
Armelle SEITÉ-SALAÜN
Présidente FÉDÉRATION du MORBIHAN