
Actualités Démocrates de France du 17 octobre 2016.
LA PRIMAIRE, VUE DU CENTRE, et du côté des idées…
François BAYROU
Extraits 6/10/2016 Les 4 vérités –
Vous avez décidé de vous mettre aujourd’hui au service d’A. Juppé. Cela veut dire que vous n’avez plus rien à proposer aux Français ?
Sûrement pas ! J’ai beaucoup de choses à dire ! Mais une échéance aussi importante, on ne la vit pas pour soi-même. Il y a une part d’envie, de plaisir, de désir et je ne l’ai jamais boudée mais aujourd’hui les choses sont tellement graves, que nous devons saisir la chance d’avoir quelqu’un qui nous représente et nous rassemble. A. Juppé est le mieux placé aujourd’hui de tous ceux qui pensent que pour réformer, il faut rassembler.
C’est donc un choix désintéressé, pour faire quoi ? Quelle est la cohérence qu’à un moment donné, être un homme politique c’est vouloir «faire» ?
C’est faire naître un courant politique majeur. La chance qu’A. Juppé représente, c’est que tout étant fidèle à sa tradition et son parti gaulliste d’origine, il peut rassembler les gens du centre… À 90 %, les représentants de cette famille politique sont rassemblés pour aider A. Juppé s’il gagne la primaire. Je pense avoir joué un rôle dans cette prise de conscience, que pour une fois on peut avoir quelqu’un qui réunisse ces deux sensibilités.
Pour visualiser la totalité de l’émission : http://www.mouvementdemocrate.fr/article/a-90-les-representants-de-la-famille-du-centre-sont-rassembles-pour-aider-alain-juppe-sil-reussit-a-gagner-la-primaire
N. Sarkozy essaie d’attraper A. Juppé là où il est un peu faible, sa fameuse identité heureuse. En meeting en Haute-Savoie. [Extrait] «Soyons ravis, il y en a toujours un dans la crèche» : A. Juppé le ravi de la crèche ?
Je pense que si N. Sarkozy était en tête dans les sondages, ce n’est pas ce qu’il dirait. Donc il est inquiet, face à un problème qui lui paraît pour l’instant insoluble. Je ne dis pas que ça va être comme ça jusqu’au bout, mais les petites amabilités, insultantes sont habituelles dans les campagnes, ou du moins dans certaines campagnes électorales…
Le programme d’A. Juppé sur le fond est très libéral : baisse d’impôt pour les riches, de la TVA pour tout le monde, ça ne vous paraît pas un peu «thatchérien» ?
Non, je pense que parmi les programmes de la primaire, c’est le plus réaliste de tous…
Cela ne manque-t-il pas d’un peu de social ?
Ma mission, en tout cas le rôle que je jouerai d’ici à l’élection présidentielle, c’est, lorsque la sélection aura été faite et si le candidat est A. Juppé, d’essayer de persuader tout le monde que l’on a besoin d’une vision sociale de l’avenir. Et singulièrement, d’une vision du travail et de la rémunération du travail. J’ai été très choqué des décisions prises par les lois Macron puis El Khomri sur la baisse de la rémunération du travail du dimanche et des heures supplémentaires. Comme si on ne pouvait être réformateur et moderne en France uniquement en abaissant constamment le revenu et la rémunération du travail. De ce point de vue on se trompe gravement, je pense que le phénomène des travailleurs pauvres est un phénomène terriblement blessant pour la société française et je martèlerai cette idée. Et il y a des solutions simples, elles existent et j’en ai proposé quelques-unes sur les heures supplémentaires en particulier, qui consistaient à retrancher des charges sociales la prime des heures supplémentaires.
Et vous le proposerez à A. Juppé s’il est désigné. La suppression de l’impôt sur la fortune, êtes-vous pour ?
J’ai proposé une autre approche. L’ISF empêche l’investissement en France et j’ai proposé qu’on traite l’investissement dans l’appareil productif comme les œuvres d’art. C’est-à-dire que l’on garde l’ISF, on le réforme…
On change l’assiette ?
Oui, quelqu’un qui achèterait des œuvres d’art, on supprimerait cela de la base de son ISF. Pour l’investissement, ça serait pareil.
C’est une différence que vous avez avec M. Juppé. Vous vous êtes placé vous-mêmes dans la situation où Alain Juppé l’emporte : d’où allez-vous l’influencer ? De quel poste ?
Je ne suis pas à la recherche d’un poste. Je n’ai pas abordé cette élection, et encore moins cette alternance avec l’idée que ce serait un avantage pour moi, même pour ma famille politique ? ni un privilège. Je ne traite pas ces questions à la première personne. J’essaie, modestement et prudemment, j’espère sagement, passionnément aussi, de choisir ce qui me paraît le mieux pour l’avenir. Toutes les conversations de tout le monde, des vôtres avant de prendre le micro, sont d’inquiétudes sur la situation du pays. Si on n’est pas capable de trouver un nouvel équilibre, dans lequel les différentes opinions se sentiront mieux, on ira vers des accidents dont vous connaissez tous la forme.
Pour visualiser la totalité de l’émission : http://www.mouvementdemocrate.fr/article/le-phenomene-des-travailleurs-pauvres-est-terriblement-blessant-pour-la-societe-francaise
LE NOUVEAU BUREAU DU MODEM EST ARRIVÉ!
Par décision du 28 septembre, François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, annonce la composition du nouveau bureau exécutif qu’il présentera au prochain Conseil national du mouvement le 22 octobre 2016, pour validation.
BUREAU EXÉCUTIF DU MOUVEMENT DÉMOCRATE (en italique, les nouveaux membres)
Président François Bayrou
1ère vice-présidente Marielle de Sarnez, députée européenne
Vice-présidents :
Jacqueline Gourault, vice-présidente du Sénat
Nathalie Griesbeck, députée européenne
Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais
Yann Wehrling, conseiller de Paris, conseiller régional d’Ile-de-France, porte-parole
Secrétaire général : Marc Fesneau, maire de Marchenoir
Trésorier : Jean-Jacques Jegou
Membres :
Leila Aichi, sénatrice de Paris, Jean-Jacques Alliagon, ancien ministre de la culture – Jean-Noël Barrot, conseiller départemental de Hte-Loire, universitaire – Denis Badré, maire Ville d’Avray
Jean-Marie Beaupuy, trésorier du Parti Démocrate Européen – Antonin Grêlé, président des Jeunes Démocrates
Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan – Patricia Gallerneau, conseillère régionale Pays de Loire
Christophe Grudler, conseiller départemental du Territoire de Belfort – Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc
Jean-Jacques Lasserre, sénateur président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques
Eléonore Leprette, conseillère régionale PACA, présidente des JDem Bouches-du-Rhône
Fadila Mehal, conseillère de Paris, fondatrice des Mariannes de la diversité
Michel Mercier, sénateur du Rhône, maire de Thizy-les-Bourgs, ancien ministre de la justice – Patrick Mignola, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes délégué aux Transports- maire de La Ravoire
Thierry Robert, député de la Réunion – Joan Taris, conseiller régional Nouvelle Aquitaine, pt du groupe centriste
Rodolphe Thomas, maire de Hérouville-Saint-Clair, conseiller régional de Normandie – Laurence Vichnievsky, conseillère régionale Rhône-Alpes-Auvergne – Sylvain Waserman, maire de Quatzenheim, conseiller régional du Grand-Est