ÉDITO DU 12 OCTOBRE 2015.
ET SI, AU LIEU DE FAIRE MOINS MAL… ON FAISAIT BIEN ?
Et si on changeait les règles grâce à l’économie circulaire à impact positif ?
Bientôt la Conférence mondiale sur le climat ou CoP21 où les États s’engageront à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les chiffres sont là, scientifiques, implacables. Sans changement radical, les températures vont monter, 30% des espèces animales vont disparaître d’ici 2050, etc. La liste est longue démontrant l’influence délétère de l’homme sur l’environnement. Une catastrophe sociale, économique et environnementale est annoncée.
Sans arrêt des débats fleurissent à propos de la réduction indispensable de notre empreinte sur l’environnement et de la nécessité absolue de réduire la pollution. Mais réduire notre impact, c’est simplement aller dans le mur moins vite. Imaginez qu’un voleur promette de voler un peu moins, qu’en penserait-on ? Et s’il était possible d’avoir un impact positif sur l’environnement en changeant les règles tout en favorisant l’économie et l’emploi.
D’une économie linéaire à bout de souffle à une économie circulaire à impact positif
L’économie linéaire sur laquelle repose notre société actuelle : -extraire des matières premières – fabriquer – consommer – jeter- est à bout de souffle. Par ailleurs, la croissance est proportionnelle à la consommation des matières premières, lesquelles sont en stock limité sur notre planète.
Sans changement en profondeur de notre modèle économique, l’épuisement des matières premières nous mettra dans une situation subie de décroissance avec bon nombre de personnes en grande vulnérabilité.
L’économie circulaire à impact positif s’inspire de la nature dans laquelle il n’y a pas de déchet, pas de chômage non plus d’ailleurs ! Il nous faut faire un véritable saut qualitatif avec une belle philosophie où chacun contribue selon ses capacités.
Imaginez un nouveau modèle où l’on ne produira plus de déchets…..
car tout est ressource, où la croissance est découplée de la consommation des matières premières. Imaginez un modèle de création de valeur, positive sur un plan social, économique et environnemental…Les produits seraient éco-conçus, l’usage des produits toxiques proscrit, les énergies renouvelables privilégiées, afin de pouvoir soit les recycler à l’infini, soit les «upcycler» en leur donnant de la valeur, soit en les rendant à l’environnement sans polluer.
http://www.ellenmacarthurfoundation.org/fr/economie-circulaire/ressource
Imaginez une économie source de valeur économique et sociétale pour l’Europe…
Une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par an en matières premières en Europe, selon l’institut McKinsey.
A cette exploitation évitée des ressources, s’ajoute la création de valeur positive avec une consommation, une activité industrielle re-localisée et le développement de nouvelles filières dédiées à la réparation, au réemploi et au recyclage avec création de millions d’emplois pour l’Europe.
Utopie ou réalité ?
Le modèle existe déjà, certaines entreprises l’ont déjà mis en pratique mais il faut changer d’échelle, être ambitieux pour que la transition se fasse le plus vite possible !
L’exemple de Gunter Pauli : comme d’autres pionniers de l’économie circulaire «il ne savait pas que c’était impossible, alors il l’a fait»
https://www.youtube.com/watch?v=YYxEfhM10xs&feature=youtu.be
Ne cédons pas au pessimisme qui bloque l’action, mais voyons plutôt un monde d’opportunités. Il est temps d’accepter de changer les règles.
Osons et signons l’appel aux chefs d’États !
https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/osons/
Hélène DANEL
Conseillère départementale à la Fédération MODEM du Morbihan.