Actualités Démocrates de France du 8 décembre 2014.
Les «Rendez-vous de la démocratie» animés par François Bayrou et Jean-Pierre Rioux reprennent :
mardi 9 décembre de 19:00h-20:30h siège du MoDem à Paris.
A cette occasion, le président du Mouvement Démocrate sera aux côtés d’Hervé Le Bras*, démographe et anthropologue, sur le thème «La politique face aux inégalités territoriales».
Vous ne pouvez pas assister à cet événement ? Nous vous invitons à vivre en direct ce débat sur notre chaîne Dailymotion : www.dailymotion.com/mouvementdemocrate
*Hervé Le Bras, démographe et anthropologue (mais aussi sociologue et historien) à l’INED et à l’EHESS, dont il a dirigé des laboratoires de recherche. Il cartographie et analyse notre modernité et nos crises depuis L’Invention de la France (avec Emmanuel Todd) en 1981, Les Trois France (Odile Jacob, 1986), Le mystère français (avec Emmanuel Todd, Le Seuil, 2013) Atlas des inégalités – Les Français face à la crise (Autrement, 2014).
Son originalité ? Substituer aux visions parisiennes, étatiques, hiérarchiques et socio-économiques une vision plus anthropologique des Français, qui prend en compte l’évolution des mœurs, la religion, les systèmes de parenté, les attitudes devant la vie et la diversité des valeurs régionales. Toutes choses politiquement négligées dans l’élaboration purement comptable et administrative de la réforme régionale en cours. Mais qui ont toujours passionné la famille centriste.
Hervé Le Bras n’a jamais dissocié travail scientifique et engagement dans la cité, publications savantes et collaborations de presse (La Recherche et Le Nouvel Observateur notamment) ».
(Jean-Pierre RIOUX, historien)
* ALERTE INFO de la semaine :
François Bayrou, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV / RMC le 10 décembre 8 heures 35.
3 décembre François BAYROU
matinale J.M. APATHIE
Tous ceux qui ont à l’esprit l’idée d’une attitude politique différente, d’un projet politique différent, ont, eux, le devoir de réfléchir et de travailler ensemble.
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Extraits :
Nicolas Sarkozy a été élu président de l’UMP, bonne nouvelle ?
Je ne fais pas partie de l’UMP et ce n’est pas à moi de dire ce genre de choses.Il a dit hier :«On est à un sommet de haine jamais atteint».
Vous l’avez entretenu.
Je ne l’ai pas entretenu, je me suis opposé à Nicolas Sarkozy. Ce climat d’extrême-tension, d’agressivité, de mise en cause permanente, de vengeance, de trépignements, Nicolas Sarkozy y a participé et y participe.
Mais vous l’avez entretenu, c’est la vie politique.
J’ai plaidé toute ma vie politique pour que l’on ait des dirigeants qui soient capables de réconcilier, de fédérer. Ceci a été mon credo pour la vie politique française.
Le retour de Nicolas Sarkozy ne facilite pas cela ?
N. Sarkozy, l’UMP ont le droit de faire leurs choix. La France a droit d’avoir une autre solution, un autre projet devant elle. Pour ma part, je pense que tous ceux qui ont à l’esprit l’idée d’une attitude politique différente, ont, eux, le devoir de réfléchir et de travailler ensemble.
Il a parlé de vous, dimanche: «Les dirigeants du MoDem ont fait l’élection de Monsieur Hollande, c’est leur choix. Mais c’est curieux de faire l’élection d’un président de gauche et après, pour être élu maire de Pau, d’appeler aux électeurs de droite»
Ce que Nicolas Sarkozy ne comprend pas, c’est que les électeurs, en particulier les électeurs de Pau se déterminent par eux-mêmes. Je ne suis passé par aucun appareil politique, la liste va de la droite à une partie de la gauche.
Il vous reproche de l’avoir fait battre en 2012.
Celui qui a fait battre Nicolas Sarkozy en 2012, nous le connaissons très bien, c’est Nicolas Sarkozy lui-même. Ce sont ses attitudes, ce sont ses choix, sa manière d’être qui ont fait que 3 ou 4 millions de Français qui n’étaient pas de gauche ont fait le choix de l’alternance. Chaque fois qu’ils voient ce genre de vendetta, ces changements d’opinions perpétuels, simplement pour les salles que l’on a en face de soi, se disent que ce n’est pas cela qu’ils souhaitent pour les 5 ou 6 années qui viennent. Cela nous donne la responsabilité de préparer un avenir sans agressivité.
Vous ne serez pas candidat en 2017 ?
Je ne dis rien de cet ordre. Vous comme moi, nous sommes des citoyens. Nous devrons assumer ces responsabilités aussi bien que nous le pouvons.
France :
François Bayrou réclame un cadre « positif » pour la vie des entreprises
Après que le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a qualifié mardi d’échec la mise en œuvre du pacte de responsabilité, le président du MoDem (centre), François Bayrou, a invité mercredi le gouvernement à faire son autocritique, réclamant un cadre « positif » pour la vie des entreprises.
http://french.china.org.cn/foreign/txt/2014-12/03/content_34222015.htm – 2014-12-03
3 décembre François Bayrou Invité de Patrick Poivre d’Arvor
Lorsque vous pensez que des choses très importantes sont en jeu, vous prenez votre responsabilité d’homme »
intégralité de l’interview : cliquez ici
4 décembre Marc Fesneau invité de la Matinale
En 2017, il y aura besoin d’un rassemblement large, il ne suffira plus d’une victoire »
Pour écouter l’intégralité de l’interview cliquez ici
À l’UMP, on attend la nomination d’un nouveau secrétaire général, votre alter ego. Cela devrait se passer entre Nathalie Kosciusko-Morizet d’un côté et Laurent Wauquiez de l’autre. Entre les deux, où va votre préférence ?
Par nature, je pense que nous n’avons pas comme responsable politique à nous mêler de ce qui se passe à l’intérieur des autres formations politiques. On verra bien les équilibres : on voit bien qu’il y a une nécessité de trouver des équilibres dans les équipes que constitue Nicolas Sarkozy.
Ce rapprochement centristes – UMP – MoDem compris, y êtes vous favorables au MoDem ?Nous l’avons clairement dit, et François Bayrou le premier, que nous nous situions dans l’opposition à la politique menée par le gouvernement au niveau national. Il y a besoin d’alternance dans le pays. Dans le besoin d’alternance, il y a le besoin d’opérer des rassemblements. Ce rassemblement peut se faire avec une part de l’UMP, mais manifestement pas toute l’UMP puisque nous avons entendu un certain nombre de déclarations ! Mais si on veut redresser le pays, il faudra à la fois rassembler ceux qui aujourd’hui sont dans l’opposition nationale, mais ceux qui aussi sont dans l’abstention et ceux qui, sur l’aile plus à gauche – cela a été dit par un certain nombre de responsables y compris à l’UMP – ont envie de voir la politique nationale changer. Il y aura besoin d’un rassemblement large, il ne suffit pas d’une victoire. En 2017, il faudra créer les conditions de pouvoir réformer le pays. On voit bien que le Président de la République actuel est dans la situation de ne pas pouvoir réformer la France car il n’a plus de majorité dans le pays et plus de majorité claire à l’Assemblée nationale.
Quand François Bayrou déclare hier que le gouvernement Hollande est juste «à côté de la plaque» sur sa politique économique qu’il qualifie au passage «d’usine à gaz», est-ce un gage que donne le MoDem à l’UMP pour clarifier la position du MoDem en ce moment ?
Je ne crois pas du tout que ce soit un gage. François Bayrou a toujours dit qu’il avait de grands doutes sur la politique économique telle qu’elle était menée par le gouvernement et conduite par François Hollande. Elle ne marche pas sur le plan de l’emploi, sur le plan de la croissance et c’est pour cela que nous pensons qu’il faut changer de politique. La politique économique est une politique brouillonne : on nous dit pacte de responsabilité, on nous dit compétitivité des entreprises et par ailleurs on ne voit pas les mécanismes d’allègements des contraintes se mettre en œuvre ainsi qu’un certain nombre de sujets qui ne sont pas ouverts. Les messages étant contradictoires avec les actes, on ne voit pas bien où l’on va.
On avait cru comprendre il y a quelques semaines que le MoDem marchait dans les pas d’Alain Juppé. Est-ce que le maire de Bordeaux est toujours considéré au MoDem ce matin comme le meilleur candidat de l’UMP pour l’élection présidentielle ?
On considère qu’avec Alain Juppé on peut faire un bout de chemin parce qu’il se met dans la situation de celui qui veut rassembler au-delà de son propre parti et même au-delà de son camp. Donc tous ceux qui participeront de cette volonté-là, on les accompagnera et c’est dans ce cadre-là que oui, nous accompagnons Alain Juppé.
Le tacle de Nicolas Sarkozy dimanche soir sur TF1 reprochant son manque de clarté et d’avoir fait élire François Hollande : avez-vous trouvé la critique injuste ?
À la fois injuste, en même temps on est dans les éléments de langage internes, c’est un peu les turpitudes des partis politiques : on a besoin de donner des gages et de chercher des bouc-émissaires. François Bayrou a eu en 2012, une expression à titre personnel.Il n’y avait pas de consigne de vote. Si Nicolas Sarkozy veut gagner en 2017, le rassemblement devra dépasser ceux qu’il avait rassemblés en 2012 sinon il sera battu.
C’est une équation politique.
Oui, mathématique et politique et les deux vont de pair.