Actualités Démocrates d’Europe.
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L’ACCORD D’ASSOCIATION UKRAINE-UE :
Simultanément, Parlement européen (en session plénière 15/18 septembre) et Ukraine, ratifieront l’accord d’association à l’origine du conflit actuel qui oppose l’Ukraine à la Russie. Par cette coordination, le Parlement envoie un signal aux États membres de l’UE, dont certains doivent ratifier l’accord d’association rapidement. En faisant pression pour accélérer la ratification de cet accord, les eurodéputés ont «fait une entorse» légère à leurs propres règles : son contenu n’ayant pas été au préalable évalué par Parlement. Le Parlement accorde donc sa confiance à la Commission européenne et à l’accord de plus de 900 pages qu’elle a élaboré.
Le PPE, au centre droit de l’échiquier politique, a été particulièrement insistant pour qu’une ratification simultanée ait lieu, mais d’autres groupes politiques l’étaient tout autant.
Le contexte politico-économique : à l’issu du Conseil européen le président P. Porochenko a déclaré qu’il «n’avait jamais ressenti un soutien si fort» des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, depuis l’ «agression directe» russe.
Certains dirigeants souhaitent qu’ une aide militaire soit portée à l’Ukraine, d’autres réclament de nouvelles sanctions plus dures (mais Chypre, la Hongrie et la Slovaquie s’y opposent craignant que l’impact soit plus dur sur leur économie que sur celle de la Russie.
La ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini a déclaré devant le Parlement européen que les nouvelles sanctions vont étendre les sanctions financières contre certains responsables de manœuvres militaires, imposer des restrictions sur armes, matériaux et technologies qui pourraient faire double usage.
Cependant, l’UE a fait savoir qu’elle suspendrait ces sanctions si la Russie retirait ses troupes du territoire ukrainien et respecter le cessez-le-feu.
l’aide européenne pourrait s’interrompre d’ici 3 à 4 ans, si aucun progrès n’est fait pour hâter le processus de création d’un État palestinien : La Palestine, en grave crise humanitaire, dépend de l’aide internationale, à laquelle l’UE, premier donateur dans la région, consacre 500 millions d’euros dans le but de favoriser un accord sur 2 États. Le processus est bloqué : les colonies israéliennes en Cisjordanie ont triplé en 20 ans, le nombre de Palestiniens déplacés dont le foyer a été détruit, a bondi de 50 % l’an passé.
«L’aide humanitaire sans encadrement politique ne sera jamais aussi efficace que les efforts humanitaires qui font clairement partie d’un processus politique… S’attaquer aux facteurs à l’origine du conflit permettrait à l’argent du contribuable européen d’être mieux dépensé, et rendrait toute action d’urgence inutile» (Ch. Gunness, porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient – UNRWA).
CONTROVERSE : Surtout utilisée pour payer les fonctionnaires de l’autorité palestinienne, cette aide est critiquée par certains Palestiniens qui considèrent qu’ elle crée une économie artificielle (ex : à Ramallah), provoquant hausse des loyers et exclusion des populations locales. D’une façon plus générale, ils affirment que cette aide, en payant la facture devant incomber à Israël, contribue à maintenir l’occupation. L’UE estime au contraire, que l’aide permet de maintenir en place l’autorité palestinienne et favorise, l’accès aux soins, aux denrées alimentaires et à l’éducation des plus pauvres (via l’UNRWA).
Aide et austérité : Un diplomate occidental résume : «Utiliser l’argent du contribuable européen pour construire des maisons qui sont ensuite détruites par l’armée israélienne n’est clairement pas la manière dont l’Europe devrait utiliser les recettes fiscales à l’heure où la crise financière sévit». Pieter Cleppe suggère : «L’UE devrait se montrer plus ferme, au nom de ses contribuables, et réclamer des dédommagements à chaque fois qu’un état détruit une infrastructure qui lui appartient ». Ce point fait encore l’objet de discussions à Bruxelles.
Mais la volonté d’agir est toujours là : Un fonctionnaire européen affirme «Nous demandons depuis longtemps à Israël d’autoriser les Palestiniens à construire leurs usines à eaux, bâtiments et abris sans risquer leur démolition. Sans cela, nous nous enfonçons dans un cercle vicieux ».
LES MINEURS EUROPÉENS EN ROUTE VERS LES PAYS DE JIHAD..
Depuis le 1er janvier 2013, les mineurs voulant sortir du territoire national n’ont plus besoin d’une autorisation de sortie du territoire.
Un mineur français se déplaçant seul peut voyager dans l’Union européenne avec sa seule carte d’identité ou un passeport en cours de validité). Pour les pays hors UE, le passeport reste, dans la plupart des cas, obligatoire.
Cette nouvelle disposition a généré soit des situations tragiques pour les familles de jeunes endoctrinés par les thèses jihadistes les plus extrêmes ainsi que des enlèvements de très jeunes enfants par des parents jouissant d’une double nationalité et ayant décidé de déménager en pays de Djihad .
L’Europe doit se pencher d’urgence sur la question et revenir sur ce texte malgré lui, néfaste dans la conjoncture actuelle aux droits les plus élémentaires de l’enfant.
Pour aller plus loin : www.huffingtonpost.fr/2014/04/22/rejoindre-jihad-syrie…
sources :
euractiv.fr
Huffington post,
vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1359.xhtml ,
* illustration avec l’aimable autorisation de l’artiste : Miss Lilou : http://dessinsmisslilou.over-blog.com/