ACTUALITES DEMOCRATES D’EUROPE
BUDGET ITALIEN
L’Italie avait soumis son budget à l’exécutif européen lundi 15 octobre, en conformité avec les accords de coordination économique de la zone euro.
Après le rejet de la Commission, l’Italie dispose théoriquement de trois semaines pour présenter une version révisée de son budget.
Or le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a déclaré que « personne ne retranchera un uero de ce budget ».
Il est dommage que rien ne bouge car les partis anti-européens, pourront se targuer que le rapport de force ait réussi.
GAFA
Une consultation citoyenne consacrée à la souveraineté économique européenne s’est tenue, mardi 23 octobre à Strasbourg, en marge de la session plénière du Parlement européen. Invités de marque : le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire et la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.
Le projet de loi visant à taxer plus efficacement les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), mastodontes américains du numérique dont les bénéfices prodigieux sont en moyenne deux fois et demi moins imposés que ceux des PME.
Toutefois, le manque de volonté traditionnel des Etats membres d’harmoniser leurs fiscalités pose problème. De fait, certains pays se sont fait une spécialité de la concurrence fiscale agressive afin d’attirer les multinationales. Ainsi, si les Pays-Bas et le Luxembourg tendent à s’ouvrir à la coopération, le cas de l’Irlande reste encore problématique.
Jamal Khashoggi et position de l’UE vis-àvis de l’Arabie saoudite
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a disparu le 2 octobre, alors qu’il s’était rendu au consulat de son pays à Istanbul.
La position commune européenne consiste à demander que vérité soit faite, mais l’attitude commune à adopter face à l’Arabie saoudite reste pour le moins difficile à établir. C’est toujours le manque de consensus entre chefs d’état et de gouvernement. La pétromonarchie est en effet un partenaire économique de premier plan pour un certain nombre d’États membres, en tant que fournisseur d’hydrocarbures et en tant gros client des industries d’armement.
Allemagne
Angela Merkel est affaiblie après les élections en Bavière et en Hesse et a dû promettre de renoncer à se représenter à la tête de son parti (CDU) ainsi qu’à briguer un autre mandat de chancelière : c’est une mauvaise nouvelle pour le couple franco-allemand, pour l’Europe où les gouvernements démocratiques sont affaiblis.
F-16 belges remplacés par des F-35 américains
La Belgique avait lancé en mars 2017 un appel d’offres pour 34 avions de combat en vue de remplacer ses F-16 vieillissants. Bruxelles a officiellement annoncé sa volonté de se doter de F-35 fabriqués par LockedMartin. Les avions concurrents, l’Eurofighter Typhoon et le Rafale de Dassault (pas formellement proposé), n’ont pas été sélectionnés.
Le montant du contrat décroché par Lockheed Martin serait de « 2,9 milliards de dollars[2,5 milliards d’euros, NDLR] alors que le gouvernement belge a approuvé un budget de 3,5 milliards d’euros pour 34 appareils ». Soit 85 millions d’euros par F-35.
Une bonne affaire, alors que le Pentagone paye, lui, 95 millions de dollars par appareil, hors entretien.
Un dilemme diplomatique
Tiraillé entre sa fidélité à l’Europe et son rôle pivot dans l’alliance atlantique, dont les institutions sont situées sur son sol, la Belgique a tenté de gagner du temps. A priori, elle peut afficher une cohérence avec les Pays-Bas, qui se sont aussi équipés de F-35 et avec lesquels elle doit mener des opérations communes. Avec le F-35, elle respecte aussi sa mission de permanence nucléaire au sein de l’Otan.
Difficile, pour autant, de la part du gouvernement belge d’expliquer son choix, à l’heure où le président Trump semble mettre en doute son alliance avec les Européens. Autre difficulté, cet achat aura des retombées industrielles très limitées pour la Belgique. Seule la baisse de prix consentie par Lockheed Martin peut permettre au gouvernement belge d’expliquer à ses partenaires européens son choix.
En outre, «Le choix du F-35 est un mauvais signal pour la construction de l’Europe de la défense», lit-on dans un communiqué diffusé par le constructeur du Rafale, forcé «une fois encore» de constater «une préférence américaine en Europe».
Terminons par un sondage qui donne un peu d’espoir face à l’égoïsme des états, leur manque de solidarité.
62% des Européens considèrent que l’appartenance de leur pays à l’UE est une « bonne chose« , donnée la plus élevée depuis 1992, et 68% qu’il en a bénéficié, « score le plus élevé depuis 1983« , année où cette question a été posée pour la première fois. C’est ce qu’observe la dernière édition (publiée le 17 octobre) de l’Eurobaromètre, une étude d’opinion régulièrement commandée par les institutions européennes.
En France, 61% des Français pensent que cette appartenance est une bonne chose (+6 points par rapport à avril) et 64% que la France en bénéficie.