Notice: add_custom_background est déprécié depuis la version 3.4! Utilisez add_theme_support( 'custom-background', $args ) à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573

Notice: add_custom_image_header est déprécié depuis la version 3.4! Utilisez add_theme_support( 'custom-header', $args ) à la place. in /opt/web/clients/m/modem/lesdemocrates.fr/public_html/wordpress_lesdemocrates.fr/wp-includes/functions.php on line 3573
Actualités Démocrates d’Europe du 6 juin 2016. | Modem 56
RSS Facebook Twitter
Europe 1
 

Actualités Démocrates d’Europe du 6 juin 2016.

LOI TRAVAIL : si on comparaît le projet français aux autres pays de l’U.E. ?

La loi El Khomeri fait encore parler d’elle, les manifestations durent, l’opposition totale de la CGT au projet se transforme en demande de démission de M. Valls. La lutte concerne aussi a représentativité de la CGT et les futures élections professionnelles avec une guerre CGT / CFDT.

 

Europe 2

L’exemple allemand est souvent cité comme un modèle : «est-il à suivre» ?.

Dès 2003, Gerhard Schröder lance le plan Agenda 20101 , il assouplit le marché du travail pour le rendre plus flexible. Pour faciliter les embauches, il a créé notamment des « mini-jobs”, à 400 euros par mois, exonérés de charges, remettant à plat le système des aides sociales, calculées au plus juste, avec l’introduction d’une allocation (Hartz IV) pour tout chômeur au-delà d’un an de non-activité. Les règles du licenciement économique sont assouplies, principalement pour les petites et moyennes entreprises. Pour les salariés, les indemnités sont plafonnées, et puis surtout les accords d’entreprise, déjà possibles depuis les années 90, sont renforcés. Si le bilan est plutôt positif du point de vue du taux de chômage (4,5% en Allemagne, contre 10,5% en France), le SPD, parti de Gerhard Schröder, ne s’est toujours pas remis de cette réforme, considérée par beaucoup comme une trahison de l’héritage social-démocrate. Le chômage a certes, reculé, mais plus de 10 ans après les réformes Schröder, la précarité a explosé au point qu’ Angela Merkel a fini par mettre en place un salaire minimum.

1  une série de réformes radicales qui concerne aussi les retraites, les prestations sociales: tout y passe ou presque.

Italie

Europe 3En 2014, sous la pression combinée de la crise et de la Commission Européenne, le premier ministre italien Matteo Renzi lance le “Jobs Act”, dont l’anglicisme n’est pas un hasard  car il doit marquer la rupture !

La principale mesure crée un nouveau contrat à durée indéterminée “aux garanties croissantes”, «à droits progressifs». Le licenciement est facilité les trois premières années avec exonération de charges sociales pour  l’employeur, jusqu’ à 24.000 euros ; passé ce délai, la procédure est rendue de plus en plus complexe. En contrepartie, car il y a une contrepartie, pour les chômeurs, la durée maximale d’indemnisation est passée de 12 à 24 mois. Matteo Renzi met en place au tout début de son mandat une communication claire, du type «cela va être dur, mais c’est nécessaire pour les jeunes et les chômeurs». La réforme est adoptée de justesse par la majorité, sur fond de tensions sociales et d’appels à la grève. S’il est un peu tôt pour dresser un bilan du “Jobs Act”, l’Italie a renoué avec la croissance en 2015 (0,8%) après trois années de récession, et le chômage est passé de 12,4% à 11,4% en dix mois, mais sans effet sur les jeunes…

Espagne 

En 2012, Mariano Rajoy subissant la même pression que son collègue italien, fait passer sa réforme en force , court-circuitant les syndicats qui n’ont même pas été consultés.

Pour faire reculer un chômage alors à 25%, il crée un nouveau contrat à durée indéterminée dans un contexte de crise qui permet le libre licenciement sans justification pendant un an, et en réduit les indemnités versées au salarié. En assouplissant considérablement les règles du licenciement économique, possible en cas de pertes effectives mais aussi de pertes « anticipées » par l’ entreprise, Il met l’accent sur la flexibilité. La réforme fait désormais primer les accords d’entreprise sur les accords de branche, pour moduler les salaires et le temps de travail. Le taux de chômage espagnol a légèrement baissé, passant de 22,5% en 2012 à 20,8% aujourd’hui. Le pays a créé 525.000 emplois l’année dernière, dont le tiers en emplois précaires.

Grèce 

Europe 4En 2012, le pays 1a procédé à une série de réformes drastiques sous la pression du FMI et de l’ UE : baisse du salaire minimum (de 751 à 580 euros), affaiblissement des conventions collectives, salaire minimum au rabais pour les moins de 24 ans

Un dernier plan conclu en juillet 2015 entre Athènes et la zone euro prévoit en outre une remise à plat du droit du travail. Imaginons de telles mesures en France ! Le pays serait paralysé ! Le taux de chômage a atteint un pic en juillet 2013 (27,9%), avant de redescendre légèrement (24,5% actuellement).

 

Portugal 

En mai 2012, le précédent gouvernement de droite a profondément remanié le code du travail, également après négociation avec l’UE et le FMI. Horaires de travail et critères de licenciement ont été assouplis, et le plafond des indemnités abaissé. Le chômage a pourtant continué d’augmenter jusqu’en janvier 2013 (17,8%) pour baisser aujourd’hui à 13%.

Les pays du Nord de l’Europe ont conduit des réformes moins radicales

Danemark :

en 2010, une réforme a réduit de moitié la durée maximale des allocations-chômage qui restent néanmoins parmi les plus généreuses au monde, selon le modèle de la flexisécurité”, mis en place dans les années 1990, qui combine un haut niveau d’indemnisation (environ 90% du salaire) et une faible protection de l’emploi. Le taux de chômage y est de 6%.

Finlande :

où le chômage touche 9,5% de la population, le gouvernement mène depuis dix mois des discussions tendues pour créer un “pacte social” impliquant réduction des salaires et augmentation de la part salariale des cotisations. La réforme se fait dans la longue tradition de négociations tripartites (exécutif, patronat et syndicats).

Suède :

en 2006, la droite au pouvoir augmente les cotisations et réduit les allocations à 65% du salaire au-delà de 300 jours de chômage. Revenue aux affaires en 2014, la gauche augmente à nouveau le niveau des indemnités. Le chômage y est de 7,1%.

Grande Bretagne, ou le cas particulier des “contrats zéro heure” 

Europe 5David Cameron ne les a pas créés, mais depuis son arrivée au 10, Downing Street en 2010, le recours aux “contrats zéro heure”, qui ne spécifient aucun temps de travail et ne garantissent pas de revenu fixe, a explosé. Ce dispositif est très critiqué par les travaillistes qui voient dans ce système une manière de faire baisser le taux de chômage (5,1% aujourd’hui). A noter également qu’un salarié lié par ce type de contrat ne peut aller travailler dans une autre entreprise. 

 

  

BREVES

Alex van der Bellen élu de justesse en Autriche !

Les Autrichiens ont dressé un front républicain d’eux-mêmes sans consigne des partis ! 49, 7°/° pour N. Hofer tout de même !

Néanmoins, en Europe, face aux populistes, aux nationalistes, à l’extrême droite, le danger guette !

Des partis nationalistes en Pologne, en Hongrie, en Slovaquie,. ou en Allemagne, l’AFD (alternance pour l’Allemagne), gagnent du terrain.

Aux Pays-Bas, le parti pour la liberté et son chef Geert Wilders pourraient tenter une coalition en 2017. Marine Le Pen est créditée de plus de 30°/° de voix, selon les sondages, pour la présidentielle française.

Yves Bertoncini, directeur de l’Institut J. Delors (venu à Vannes pour la Maison de l’Europe) explique que c’est «un problème politique» car leur «influence grandit» et constate que des partis de gouvernement, à la pêche aux voix, reprennent leurs idées.

Il analyse et pronostique l’effondrement des partis traditionnels, en perte de crédibilité, usés par le pouvoir, lorsqu’il y a alternance, car ces partis nationalistes et populistes répondent «aux angoisses identitaires» face aux migrants et au sentiment que «le monde sera moins eurocentré».

Les hésitations de l’UE, les décisions différées, le manque de solidarité donne le sentiment d’une absence de contrôle préjudiciable qui alimente ces partis. Ces partis pratiquent du travail de sape et la banalisation de leurs idées, et ce, pour certains au sein du parlement européen !

A lire, le salutaire ouvrage de Sylvie Goulard «Goodbye Europe» (chez Flammarion), qui nous livre une colère argumentée au sujet du Brexit qui, pour elle, ne peut être que «perdant-perdant».

L’UE : pas de consensus sur le glyphosate, utilisé dans les herbicides, ( type Roundup du groupe Mosanto)

L’autorisation de ce produit arrive à échéance fin juin et la Commission Européenne a pris position pour sa reconduction. Un comité de 28 experts et des représentants des états membres n’a pu se prononcer faute de majorité qualifiée1.

Prochaine réunion d’ici la fin juin : lobby pour (GTF Glyphosate task force) et lobby contre ONG (FoodwatchFrance, Ligue contre le cancer, générations futures, s’opposent.

Europe 6

A suivre !

1 La majorité qualifiée signifie 55°/° des 28 états membres, représentant 65°/° de la population européenne (pour éviter que de tout petits pays ou le plus gros démographiquement n’imposent leur loi.

1 dans le cadre d’un deuxième plan de sauvetage financier UE-FM

3 La majorité qualifiée signifie 55°/° des 28 états membres, représentant 65°/° de la population européenne (pour éviter que de tout petits pays ou le plus gros démographiquement n’imposent leur loi

* « Illustrations reproduites avec l’autorisation de BirdsDessines.fr qui ne peut être tenu responsable des propos tenus dans les phylactères. »   

 

Les commentaires sont fermés pour cet article !