Actualités Démocrates de France du 6 juin 2016.
ECONOMIE, EMPLOI :
LA PETITE MUSIQUE DU MODEM
Robert ROCHEFORT 12/5/2016 Quand François Hollande dit «ça va mieux», en réalité ça va beaucoup moins bien qu’ailleurs.
La question est simple : Voulons-nous réellement lutter contre le chômage, mettre fin à cette exception française qui fait que depuis 30 ans son taux n’est jamais descendu en deçà de 7% ?
N’ayant pas fait les réformes qui s’imposaient, la France est moins compétitive que ses voisins et le demeure, tant sur les exportations que sur les marchés français. Le sujet n’est même plus de se comparer avec nos voisins allemands. Depuis plusieurs trimestres, c’est vis a vis des Espagnols et des Italiens que nous perdons des parts de marché. Notre retard à nous réformer nous coûte au minimum 2 points de chômage.
http://www.mouvementdemocrate.fr/article/une-loi-a-minima-qui-sera-adoptee-sans-gloire
Deuxième baisse du chômage annoncée : une bonne nouvelle ?
On le souhaiterait. Rien ne permet de dire qu’elle correspond à une réalité économique pouvant être interprétée comme un changement de tendance. Le nombre de demandeurs d’emploi qui n’ont pas mis à jour leur dossier a enregistré une hausse importante justifiant leur radiation, à cause, -paraît-il-, du nombre de jours fériés. La baisse d’avril est due à l’augmentation des entrées en stage (15,5% en un mois : 500 000 – largement statistiques – promis par F. Hollande, d’une durée trop courte pour être efficace, commencent à faire baisser le nombre de chômeurs.
L’activité a cessé de se dégrader, la conjoncture est fragile : la politique de la BCE, et la baisse du prix du pétrole, extérieurs à notre pays sont les facteurs de cette embellie
Les ressorts intérieurs de France pour une véritable reprise tiennent à la capacité de restaurer notre compétitivité et à dynamiser les investissements. Cela passe par des réformes ambitieuses et urgentes, alors que le gouvernement est empêtré avec un projet de loi à minima dont nul ne sait aujourd’hui s’il réussira à la faire adopter.
http://www.mouvementdemocrate.fr/article/chomage-on-aimerait-y-croire
Marielle de SARNEZ 19/5/2016 40 personnalités de gauche demandent que les grands patrons ne puissent pas gagner plus de 100 SMICS. Je ne sais pas si c’est un plafond raisonnable aux yeux de beaucoup de nos concitoyens… Ces affaires sont extrêmement choquantes, on ne peut pas les permettre. Dire : «il faut que ce que disent les assemblées des actionnaires ne le soit pas à titre indicatif mais plutôt contraignant» me semble être bonne.
L’économie est faite pour créer des richesses pour tous. Quand C. Ghosn réussit, ce n’est pas sa réussite, c’est aussi celle de tous les cadres, salariés, employés et ouvriers ! Si vous êtes dans un pays où vous ne savez pas reconnaître aussi les travailleurs, ceux qui créent la richesse dans une entreprise, s’il n’y a pas de retour de bénéfices pour eux et s’il y en a exclusivement pour les patrons, il y a quelque chose qui dysfonctionne gravement. (…) Je pense que le centre a à faire entendre quelque chose qui est de l’ordre d’une différence. Si je ne suis pas chez Les Républicains c’est que je pense différemment . Il y a beaucoup de Français qui pensent différemment. Oui il faut des réformes, nous le disons depuis longtemps avec François Bayrou. Il faut un cap, construire une économie sociale de marché dans laquelle tout le monde se retrouve, pas seulement les grands patrons. Il faut des réformes pour le progrès de tous.
Faut-il légiférer ?
Bien sûr puisque l’autorégulation des chefs d’entreprise ne marche pas
Fuite des grands patrons à l’étrangers ?
e ne crois pas à cette argumentation car ça ne s’arrête jamais, c’est l’échelle de perroquet : vous allez dire «il faut payer encore plus parce qu’il y a un autre pays qui propose encore plus ». Si ces PDG ont envie d’aller au plus offrant, si la chose qui les intéresse c’est de gagner énormément d’argent et non la chose industrielle et les êtres humains, les brevets, les inventions, ce qui est utile, alors qu’ils aillent ailleurs.
.http://www.mouvementdemocrate.fr/article/n-a-494
François Bayrou 18 mai 2016 Ce qu’il y avait dans la loi comme orientation nouvelle a pour ainsi dire été abandonné. Une chose est positive : on pourra négocier au niveau de l’entreprise les conditions et l’organisation du travail.
Des choses sont inacceptables : le fait que le revenu des heures supplémentaires va baisser ! Je soutiens ceux qui disent « il faut que le travail sous forme d’heures supplémentaires rapporte ».Il est légitime que l’heure supplémentaire rapporte au travailleur et au foyer. On a tellement de mal à boucler les fins de mois, on a tellement de mal à vivre par son travail.
François Hollande fait-il du Gerhard Schröder ? Est-il courageux ?
Être courageux est une posture ! La question n’est pas une posture, la question est ce que l’on apporte au pays. Et ce que l’on apporte au pays par cette loi est soit insuffisant soit mal orienté.
Il dit que ça va mieux pour le chômage et on se dit « mais dans quel monde vit-il ? » et aussi que ça va mieux pour les déficits. Je veux rappeler les promesses solennelles de F. Hollande – les plus répétées, assénées – qu’en 5 ans, on allait passer du déficit au-dessus de 4 % de la production nationale à 0 % et qu’on serait à l’équilibre en 2017. Et bien en réalité, en 2017, on sera exactement comme aujourd’hui, on est à 3,6% et la situation des finances publiques est toujours aussi dégradée. Ce sont les plus jeunes qui vont payer une charge d’autant plus lourde que l’on n’aura pas réussi à rétablir les comptes.
Rétablir les comptes, ce n’est pas seulement couper dans les dépenses, c’est aussi conduire un pays à produire plus à reconquérir des parts de marché ! On ne conquiert pas de parts de marché sauf dans des domaines extrêmement limités. La situation du commerce extérieur se dégrade. Incroyable attitude d’essayer d’expliquer aux gens que le monde qu’ils ont sous les yeux n’est pas vrai et que dans le monde dépeint par le pouvoir les choses s’améliorent ! La gauche est responsable d’ une situation extrêmement dégradée.
Seul le centre n’aura pas de candidat à l’élection présidentielle cette fois.
Le centre dit : «on peut se rassembler autour de projets fédérateurs quand ça va mal pour sortir le pays de la difficulté. On ne va pas multiplier les candidatures, sauf si notre vision n’est prise en compte par personne ». Que je dise « je suis prêt à aider » est un plus à la condition que le débat prenne ce tour positif que les Français sont en droit d’attendre.
Vous travaillez sur un projet au cas où le candidat à la primaire ne vous conviendrait pas ?
Je n’ai jamais cessé de travailler à ce que pourrait être l’avenir du pays. Je ne sais pas si vous ressentez ce climat dans lequel on a l’impression que tout le monde a baissé les bras, que l’on n’a plus rien à espérer qui soit de l’ordre d’un redressement ou d’une vitalité nouvelle, qu’au fond on subit une situation… Moi, ma nature n’est pas de subir. Je crois que c’est ce nouvel horizon dont on a besoin.
Francois Bayrou 22/5/2016 lors d’un séminaire de formation des élus et cadres du Modem des Hauts-de-France, a abordé des thèmes nationaux dignes de la présidentielle. Il n’est pas candidat : «Alain Juppé est dans une position de rassembleur, je le respecte, c’est mon ami, j’ai confiance en lui, en sa capacité de rassembler au-delà de son camp». Pourquoi ne pas se déclarer candidat, pour faire entendre la voix du centre ? «J’en suis sûr, si Alain Juppé gagne la primaire LR, puis la présidentielle, notre sensibilité sera prise en compte »… «Nous ne resterons pas muets».
Je suis allié à Juppé, pas rallié à Juppé. C’est important de dire : Je suis capable de travailler avec quelqu’un d’autre.
Et pour aller plus loin…