Actualités Démocrates d’Europe du 8 décembre 2014.
BONNE NOUVELLE !!
La motion de censure déposée par les europhobes du Parlement européen, jeudi 27 novembre, a été rejetée par 461 voix contre 101 et 88 abstentions : un résultat opposé au but initial qui a conforté le président de la Commission JC JUNCKER. Pour que la Commission soit dissoute, la motion aurait dû récolter une double majorité soit les 2/3 des suffrages suffrages exprimés et plus de la moitié des eurodéputés (345 au minimum selon les règles du Parlement).
Ce résultat était attendu, les principales formations de droite et de gauche ayant maintenu leur soutien au collège de commissaires et à son président, J-C Juncker, spécifiquement visé par la procédure. Mais le comble c’est que ce vote conforte le président de la Commission européenne, alors même que de nombreux eurodéputés sont extrêmement critiques sur son passé.
Les signataires de la motion jugeaient «inacceptable qu’une personne responsable de la mise en place de puissants dispositifs d’évasion fiscale puisse occuper le poste de président de la Commission».
Signée par 76 eurodéputés, soit plus que le minimum requis (10% des 751 élus du Parlement européen), a rallié moins de partisans que les 209 qui s’étaient opposés à l’intronisation de la Commission, le 22 octobre dernier.
La Gauche unitaire européenne, qui réunit notamment des partis communistes, avait indiqué qu’elle refuserait d’associer ses voix à celles de «l’extrême droite»après avoir échoué à présenter une motion de censure en son nom propre.
Commentaires de tous bancs :
«Les députés de UKIP sont connus pour travailler très peu, mais cette fois-ci N. Farage n’est même pas venu voter sur sa propre motion. Cela montre bien que sa proposition n’était rien d’autre qu’un coup médiatique éhonté. Pendant que les députés de UKIP font les pitres, d’autres eurodéputés travaillent dur, organisant une enquête indépendante minutieuse pour que J-C Juncker et la com- mission aient réellement à répondre de leurs actions» C Bearder (libérale démocrate du Royaume-Uni)
le PPE qualifie la motion de censure de «pétard mouillé», rejeté par la plupart des eurodéputés : «Le Parlement européen ne doit pas se faire dicter son comportement par les partis populistes qui, une nouvelle fois, mettent en cause la Commission Européenne à des fins démagogiques. «Monsieur Farage et Madame Le Pen voulaient qu’on parle d’eux. C’est fait. Mais que d’énergie et de temps passés à organiser un vulgaire coup politique» Ph. Juvin
«Nous ne voulons pas d’un discours sur le fait qu’il aurait changé en occupant de nouvelles fonctions. Nous voulons des actes forts et un agenda précis» Europe-Écologie-Les-Verts
«Dénoncer les problèmes est une des tâches des Eurodéputés mais quand ils ne proposent comme solution que la destruction de l’Europe au mépris des citoyens, ils ne servent à rien ou ne servent que leurs propres intérêts !» Marc Tarabella, PS
«Le vrai scandale est que l’évitement fiscal soit essentiellement légal dans l’UE, ce qui entraîne les États dans une course à la meilleure structure d’évitement fiscal»groupe GUE/NGL
SOURCE : EURACTIV publication du 28/11/2014