Actualités Démocrates d’Europe du 16 novembre 2014.
PHILAE, ou quand l’UNION (EUROPÉENNE) fait la force.
MESSAGE AUX EUROSCEPTIQUES : ON NOUS DIT L’EUROPE BONNE À JETER ET QUE RIEN DE CE QU’ELLE PRODUIT N’EST UTILE… le pire n’est pas toujours le plus probable ! ET POURTANT L’UN DE SES PROJETS LES PLUS AMBITIEUX, LANCÉS DEPUIS 20 ANS, EST UNE ÉCLATANTE VICTOIRE SCIENTIFIQUE ET LA PREUVE QUE L’UNION FAIT LA FORCE…
Le robot Philae aux 323.000 followers, envoyé sur la comète « Tchouri » s’est posé au pied d’une falaise, sept heures après s’être séparé de la sonde Rosetta.
L’ESA (Agence Spatiale Européenne) a publié jeudi une image du robot sur la surface rocheuse de la comète, un bloc de quatre kilomètres de long et de dix milliards de tonnes, qui se trouve à environ 500 millions de kilomètres de la Terre.
Mais la mission Rosetta est loin d’être terminée. La sonde, qui a déjà parcouru 6,5 milliards de km dans l’espace, poursuivra son escorte de « Tchouri » au moins jusqu’au 13 août.
L’atterrissage sur une comète est une première dans l’histoire de l’exploration spatiale, point d’orgue d’une aventure entamée il y a 20 ans, qui a coûté 1,3 milliard d’euros.
« Ce qui est vraiment impressionnant, ce n’est pas le degré d’échec, mais le degré de succès », a tenu à souligner M. Bibring, un des dirigeants du consortium européen en charge de l’opération.
Les scientifiques participant à cette mission entamée en 2004 espèrent que Philae parviendra à prélever des échantillons qui leur apporteront de nouvelles informations sur la formation du système solaire, voire de la vie dans l’univers. Les comètes datent de la formation du système solaire il y a environ 4,6 milliards d’années et certains scientifiques avancent l’hypothèse qu’elles ont apporté l’eau sur Terre.
MORALITÉ : l’Europe peut et sait faire autre chose que de mesurer la hauteur des feux arrière des tracteurs et occuper l’énergie et le temps de ses parlementaires à légiférer sur la pasteurisation des fromages à pâte molle. Elle peut même privilégier les projets ambitieux de long terme .CONTINUONS ET SACHONS OPPOSER LA RÉUSSITE D’UN TEL PROJET FACE AUX MANQUES D’AMBITION DES EUROSCEPTIQUES ET AUTRES POPULISTES !
EXPLIQUEZ-VOUS, Monsieur JUNKER…
L’évasion fiscale des entreprises est arrivé au sommet du calendrier politique ces dernières années. Des entreprises utilisent des structures détournées pour éviter de payer des impôts. Les États membres pourraient avoir recours à des régimes fiscaux plus avantageux pour attirer les entreprises et créer de l’emploi.
Guy Verhofstadt, ADLE, demande au président de la Commission de s’expliquer devant le Parlement sur l’affaire des accords d’évasion fiscale au Luxembourg alors qu’il était premier ministre.
Une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) révèle que le Luxembourg est un refuge fiscal pour plus de 300 multinationales qui échappent ainsi à la fiscalité de leur pays.
En octobre, la Commission européenne a ouvert une enquête pour déterminer si les accords fiscaux du Luxembourg étaient en infraction avec la législation UE. Le nouveau président de la Commission européenne, ex-premier ministredu Luxembourg (1995/2014), a été sommé de s’expliquer sur d’éventuels conflits d’intérêts.
12 novembre RÉPONSE DE JC Juncker en conférence de presse-surprise, qui récuse toutes les accusations à son encontre, qu’il n’existait pas de conflit d’intérêts dans les enquêtes entamées par la Commission européenne, dont il est le président, sur les «Luxleaks» alors qu’il était premier ministre : «Ce type d’accords fiscaux constitue une pratique courante dans 22 pays de l’UE. La Commission a souvent jugé ces accords conformes à la législation européenne quand les bénéfices étaient répartis d’une manière non discriminatoire. Tous ces accords ont été établis selon la législation nationale [luxembourgeoise] et selon les règles internationales en vigueur.»
Le président de la Commission a néanmoins admis que ces accords avaient engendré des impôts «faibles» et qu’en raison de l’interaction des lois nationales et internationales, les taux d’imposition appliqués ne correspondent pas à la notion de justice fiscale, ajoutant que la situation actuelle résultait de l’absence d’harmonisation fiscale au sein de l’UE. «Tout au long de ma vie, j’ai œuvré pour plus d’harmonisation fiscale». J’ai proposé aux commissaires européens de rendre obligatoire la publication de ce genre de décisions fiscales. P. Moscovici, commissaire aux affaires économiques et financières, à la fiscalité et aux douanes, a été chargé de rédiger une proposition de directive dans ce sens. Je m’ engage à proposer que ce système soit appliqué au niveau mondial lors de la rencontre du G20 ce week-end à Brisbane».
J.C.Juncker a affirmé qu’il revenait à présent aux autorités luxembourgeoises de s’expliquer sur leur politique fiscale. Quant à la question du conflit d’intérêt, il a répondu que, selon la convention de la Commission, lors d’un débat sur un sujet délicat relatif à un pays en particulier, le commissaire dudit pays ne prenait pas la parole.
Après cette conférence de presse, le président de la Commission a fait une apparition surprise au Parlement, en y développant les mêmes arguments.
ÉCLAIRAGE de Jean Quatremer , «LES COULISSES DE BRUXELLES» :
«S’il existait un concours Eurovision de l’hypocrisie fiscale, les 28 pourraient tous prétendre à la victoire. Car «l’optimisation» fiscale, qu’on la juge morale ou non, n’est nullement l’apanage du Luxembourg, comme pourrait le faire croire le «Luxleaks» et les cris d’orfraie poussés par certains politiques : tous les États, en Europe ou ailleurs, font preuve de la même imagination pour attirer ou retenir les grandes entreprises et les capitaux, infiniment plus mobiles que le travail. Et si tous se disent favorables à un désarmement des pratiques fiscales dommageables, c’est à condition qu’il ait lieu d’abord chez les voisins… En clair, l’évasion fiscale, à différencier de la fraude, des plus riches, personnes morales ou physiques, n’est possible que parce que les gouvernements le veulent bien : y remédier, notamment au niveau européen, serait aisé si la volonté politique existait. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, alors même que les citoyens doivent se serrer la ceinture».
Sources : Euractiv.com, Blog Les Coulisses de Bruxelles. FRANCFORT/PARIS (Reuters)