Actualités Démocrates d’Ailleurs.
FRANÇOIS BAYROU, vous avez la parole…
Extraits de l’interview donné à Ruth ELKRIEF sur BFM TV :
POLITIQUE INTÉREURE
D’une certaine façon, qu’est-ce que vous feriez si vous étiez à la place de François Hollande aujourd’hui ?
A la place de François Hollande, j’aurais pris les décisions qui s’imposaient dans les premières semaines de son élection. Et je ne dis pas ça en l’air parce que j’ai eu des échanges et des dialogues extrêmement argumentés avec lui, pour essayer de lui faire comprendre que ces décisions s’imposaient, que son programme n’était pas un programme soutenable et qu’il fallait qu’il s’adresse au pays les yeux dans les yeux pour changer ce qui devait l’être au niveau économique, au niveau de la société et au niveau institutionnel. Il ne l’a pas fait et je crains que cela ne soit trop tard.
Est-ce que Manuel Valls obtiendra la confiance et est-ce qu’il pourra faire voter son budget avec des résultats comme cela ?
Arithmétiquement, il obtiendra la confiance, il n’y a aucun doute de ce point de vue là. Je pense qu’il y aura des mouvements sur le budget, on ne connaît pas encore le budget donc je ne peux pas le dire. Mais, que nous ne connaissions pas encore le budget, c’est un indice de la difficulté puisque l’on a repoussé de quelques dix jours la présentation du budget. Et donc il ne sera présenté que le 1er octobre, ce qui n’est pas le calendrier qui avait été choisi.
Bruxelles rappelle Paris à l’ordre aujourd’hui.
Mais cela n’est qu’un début. Tous les pays européens ont fait des efforts considérables pour essayer de rapprocher les déficits d’un montant soutenable, la France aussi, on a même été en première ligne. Et puis cela fait combien d’années ? 6 ans ? 7 ans que nous ne respectons aucun des engagements que nous avons pris
intégralité du l’interview :
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/francois-bayrou-l-invite-de-ruth-elkrief-1009-312944.html
TOUS POLITIQUES du 14 septembre 18 h 10 EXTRAITS
POLITIQUE INTERNATIONALE :
Quelle attitude adopter face à LA MENACE DE L’EIIL ? Nous sommes condamnés à nous battre car le respect des droits élémentaires de la personne humaine et parmi ces droits, le droit de croire ou de ne pas croire sont bafoués. Cette organisation est purement totalitaire et intégriste. Il faut mettre hors d’état de nuire cette organisation politique et militaire purement totalitaire et intégriste.
Position sur la SYRIE ? Je n’ai jamais approuvé B. El Assad, ni applaudi à sa venue dans la tribune officielle le 14 juillet aux côtés du président, de même que je n’ai pas approuvé qu’ on ait accueilli Khadafi avec les honneurs.
Il faut bombarder l’EIL en Syrie, quitte à renforcer Bachar El Assad ? OUI, je soutiens l’idée d’une mobliisation internationale pour que cette menace disparaisse de cette région. Évidemment on doit tout faire pour que cette prise de responsabilité soit celle des états arabes, y compris l’Iran. Que toutes les sensibilités soient autour de la table pour nettoyer cette dérive qui s’est enkystée en leur sein. La France doit être favorable à la coalition la plus large et la plus possible humanitaire, politique et militaire.Les état assis autour de la table portent une responsabilité : les USA pour leur intervention en Irak (que Jacques CHIRAC a eu raison de refuser), la responsabilité de l’offensive en Libye (en n’envisageant pas ce qu’il fallait faire après).
D. de Villepin : «l’EIL est l’enfant monstrueux de l’inconstance et de l’arrogance de la politique occidentale».
Je diverge avec lui sur la conclusion implicite : ne rien faire pour les millions de personnes. Il y a des moments dans l’histoire où on ne doit pas permettre que l’horreur ne l’emporte.
Interdiction de sortir du terriroire aux «djihadistes présumés» Il faut l’unité nationale autour des dirigeants qui ont la charge de la sécurité du pays. Cette mesure a été envisagée auparavant par les autorités publiques françaises : serrons-nous les coudes autour des autorités en charge de la sécurité publique.
Aspect militaire : après le Mali, la Centrafrique, demain l’Irak : les deux premiers oui. Pour la SYRIE, j’ai désaprouvé. Toutes les minorités religieuses de cette région du monde (musulmanes, chrétiennes, ou d’autre encore comme les Yazidis) ont la même opinion.
LA PLACE DES CENTRISTES DANS LA VIE POLITIQUE FRANÇAISE
Ils doivent SE RÉUNIR POUR CONSTITUER UNE FORCE POLITIQUE
Ils doivent DÉVELOPPER leur propre vision et pas le décalque de ce qu’on a entendu depuis 20 ans et qui semble constituer la vision des autres.
Il faut aller au fond et ne pas rester à la surface des choses par exemple les débats éternels sur la forme de la fiscalité, les allocations aux uns ou aux autres c’est la surface des choses ; le fond c’est se poser question «notre pays a-t-il en lui la vitalité et les moyens de créer ?».
Les questions qu’on doit poser à l’État ? Est-ce que vous, État, vous faites confiance aux citoyens dont vous avez la charge ?
Retour de N Sarkozy : Je n’ai pas eu l’impression qu’il ait véritablement changé ;
travailler avec lui ? : J’ai été en confrontation par les positions qu’il exprimait et plus encore que les sentiments et les valeurs que ses positions révélaient. Je me suis trouvé très souvent en opposition avec lui pour les décisions impensables : par exemple l’affaire Tapie, comme je l’écrivais à cette époque (aujourd’hui la police a avancé des éléments extrêmement lourds).
Je ne sais pas sur quels thèmes, et avec quelles visions et valeurs N.Sarkozy va se représenter devant les militants UMP. Je ne sais pas où en est la réflexion de Nicolas Sarkozy, je sais une chose : un pays comme la France, dans la profondeur de crise où il est, a besoin d’hommes de rassemblement. Pour l’instant ce n’est pas apparu clairement.
Alain Juppé homme de rassemblement ? La raison pour laquelle j’ai de l’estime et de l’affection pour lui est que dans sa vision, la capacité de rassembler est importante. Il n’y a pas de ticket Bayrou/Juppé. Il peut y avoir des accords mais par de «tickets». Il faut que tous les «si» préalables soient résolus. Dans la situation du pays, il est nécessaire qu’une vraie vision courageuse soit portée par une majorité large. Pas un accord de personnes mais de sensibilités. Travailler avec A Juppé ? OUI
Le MODEM : Mouvement politique libre qui a la faculté, à tous égards (politiques, amicales, intellectuelles, financières) de proposer ce qu’il estime être le meilleur pour le pays.
Nous ne dépendons pas d’autres, cas rare dans la politique.
LA LIBERTÉ EST UN BIEN INESTIMABLE.
« Deal » avec Juppé pour 2017 ? : NON Pas d’accord ni de marchandage mais depuis 20 ans une manière amicale et compatible de voir les choses. Rien ne me heurte dans mes convictions profondes.
LES QUALITÉS QU’ON VOUS PRÊTE, APPRÉCIÉES EN SUISSE VOUS DESSERVENT EN FRANCE : Nous avons un système institutionnel qui pousse à s’organiser en camps (contrairement à la Suisse) et la loi des camps c’est que les plus durs de chaque camp l’emportent sur les autres ; Donc ça ne sert pas les sensibilités du Centre. Mais les exceptions existent et les événements qui arrivent pourraient faire qu’en France un paysage politique nouveau se présente …