Actualités Démocrates d’Ailleurs.
François Bayrou :
« Ce qui manque est absolument essentiel: la confiance »
Selon un sondage du Parisien, 63% des Français sembleraient souhaiter la dissolution de l’Assemblée nationale, une partie de la droite aussi.
27 AOÛT 2014 «Je pense que la dissolution est la sortie de crise que prévoient nos institutions. Il y a trois voies possibles, trois options possibles : la première est un référendum. Je ne crois pas que François Hollande s’y risquera. Il aurait dû le faire au début. Je le lui ai recommandé mais il n’a pas fait ce choix. Un référendum qui permettrait au pays de se prononcer sur des choix fondamentaux de la politique. Mais je crois qu’il ne le fera pas, par risque de le perdre. La deuxième option est une démission. Le Président de la République qui dit « on va remettre devant le pays les responsabilités qui sont les nôtres et le pays choisira ». Je crois qu’il ne le fera pas non plus. Donc il ne reste qu’une option, qui est celle de la dissolution de l’Assemblée nationale. On revient devant le pays pour rebattre les cartes et rendre aux citoyens leur liberté de choix».
Dans ce cas, une cohabitation serait ouverte. L’UMP envisage de ne pas participer à une cohabitation.
«Ce sont des débats qui ont déjà eu lieu dans notre histoire récente. Moi, je suis obligé de dire, ayant beaucoup réfléchi à cette question, que je ne connais pas la réponse. Comment, si on gagne les élections, peut-on obliger le Président de la République à démissionner ? Sauf à faire un coup d’État, sauf à assaillir l’Élysée et les lieux de pouvoir ou alors à dire au pays «nous ne gouvernerons pas»… Mais vous ne pouvez pas vous présenter devant le pays en disant «nous ne gouvernerons pas !». Les Français ont une logique de bon sens qui est rude. Ils diraient par hypothèse «vous avez une majorité», «vous prétendez avoir des idées et des équipes, alors rassemblez-vous et tirez-nous des difficultés dans lesquelles nous sommes». L’idée que l’on organiserait une espèce de putsch constitutionnel ne me paraît pas crédible et raisonnable. On va avoir l’occasion d’en parler parce que je crois comme vous que ceci va être une des questions des semaines et des mois qui viennent. En tout état de cause, un républicain respecte les institutions et les institutions c’est que chacun dans son rôle, on assume les responsabilités que l’on doit au pays».