CAUSES, CONSÉQUENCES et REMÈDES AUX RÉSULTATS DU VOTE DU 25 MAI 2014. (partie 3)
L’U.D.I. et le MoDem.
L’UDI et le MoDem ont créé l’Alternative dont les résultats aux européennes ne sont pas à la hauteur des espérances.
Des 6 eurodéputés UDI sortants de la mandature 2009/2014 (Sophie Auconie, Jean Marie Cavada, Marielle Gallo, Dominique Riquet, Michèle Striffler et Christine de Veyrac), seuls 3 eurodéputés UDI sont élus en 2014 : Jean-Marie Cavada, Dominique Riquet et Jean Arthuis.
Pour le MoDem : des 5 eurodéputés élus en 2009 (8,46%). 4 ont été reconduits en 2014 (Jean Luc Benhamias ne s’étant pas représenté).
L’Alternative est donc passée de 11 à 7 eurodéputés (9,94%). Que s’est-il passé ? Certaines personnes auraient-elles été considérées par les électeurs comme instables ou opportunistes, du fait de leur passage de l’UDF vers l’UMP, puis de l’ UMP vers l’UDI ? Cela pose un problème de porosité UMP – UDI – MoDem : le comportement de certains, en particulier de Monsieur Sauvadet, est sur ce point édifiant ! Aux yeux des Français, ces personnalités UDI ont perdu leur «virginité«, au contraire du MoDem, qui n’ayant participé à aucun gouvernement, la conserve.
Devant ces résultats insuffisants il nous faut réagir et examiner notre association avec l’UDI.
QUE POURRAIT FAIRE LE MODEM ?
L’île «MoDem» doit être protégée par ses «garde-côtes», puisque crabes et requins (voire grenouilles acceptant l’eau de mer ?) rôdent pour trouver leur pitance !!!
Après la période des élections municipales et européennes, il faudrait présenter dès maintenant notre projet, tant sur le plan national qu’européen, afin de contrer celui du FN. Pour ce faire nous devons mettre en œuvre une pédagogie sans diabolisation ni mépris des électeurs, quels qu’ils soient, en veillant à ne pas induire une impression d’humiliation chez eux.Il nous appartient d’instiller chez les votants un doute, -le doute étant le moteur du progrès car il conduit à la réflexion-, et faire comprendre aux abstentionnistes que, passé leur écœurement compréhensible, ils doivent se considérer comme responsables de ce qui se passe en France, au même titre que les votants.
Ne cachons pas notre appartenance au MoDem !
Les équipes centrales du MoDem et de l’UDI doivent être maîtres d’ouvrage dans l’ argumentation adaptée aux différents profils d’électeurs et dans l’élaboration d’outils de militantisme, notamment les bonnes pratiques d’approche des Français : les adhérents ont besoin d’un guide du militant.
Les Français auxquels nous devons nous adresser sont les «déçus du PS, de l’UMP», qui forment vraisemblablement avec les anarchistes et les «je-m’en-foutistes» une partie des abstentionnistes. Selon le constat de Jean Lassalle, ils seraient prêts à agir pour que ça «pète» ; parmi eux, aussi, les déçus qui votaient à gauche et qui se sont égarés, par colère, au FN. Une autre cible : ceux qui reprochent à François Bayrou d’avoir fait connaître son vote en faveur de François Hollande. Lors de la distribution de tracts des militants ont ressenti de la haine à l’encontre de notre président. Comment traiter ces cas heureusement peu nombreux ?
C’est le rôle des adhérents et sympathisants des deux mouvements politiques de militer activement et de façon coordonnée. Nous avons la chance d’avoir un projet humaniste placé au centre de l’échiquier politique, ce qui nous permet d’entrer en conversation avec les personnes de gauche comme de droite.
Notre problème est le militantisme insuffisant en nombre et éventuellement en qualité, car il n’est pas inné de savoir aborder nos concitoyens (d’où l’importance du Guide du Militant).
De plus, il faut prévoir la relève des anciens par les actuels jeunes démocrates. Il serait constructif que les «Jdems» et «UDI jeunes» travaillent ensemble (peut-être une fusion en prévision d’une éventuelle nouvelle entité politique dans le futur ?) pour augmenter le nombre de jeunes adhérents.
Le 11 juin 2014, François Bayrou sur la chaîne LCP disait : «la vocation du centre est l’unité. L’unité signifie que ces organisations différentes se rapprochent, travaillent ensemble, pour un jour adopter une maison commune». Pourquoi cette maison commune ne serait-elle pas initiée par les jeunes ?
C’est par la jeunesse que nos mouvements survivront et consolideront leur implantation.
Rémi THOMAS
Réagir à notre association avec l’UDI, pourquoi pas ! mais pas en faisant un constat qui additionne des choux et des carottes. En effet ne pas perdre de vue que les 6 députés européens UDI sortants, étaient en 2009 des UMP, élu(e)s avec des voix AUSSI UMP;