Pourquoi faut-il voter dimanche ?
À une semaine du premier tour des élections municipales, il m’apparaît important de faire un point sur les enjeux de ces élections : bataille communale ou affrontement national ? Record d’abstentions ou sursaut républicain ?
Si le climat est sûrement tendu ,ici ou là, les luttes locales n’enfièvrent guère le pays dans son ensemble, malgré les efforts déployés par la majorité comme par l’opposition parlementaire. Dans leur immense majorité, les Français ne semblent pas disposés à s’égarer sur l’objet de leur vote de dimanche prochain, et c’est très bien que seuls les enjeux locaux guident leur choix et que la question des bilans municipaux prennent une importance majeure dans ce choix.
Que demande-t-on à un maire et à son conseil municipal, si ce n’est d’assurer, au sens politique premier du terme, une bonne gestion de la cité pour laquelle leurs concitoyens leur ont accordé confiance, sans indexer leur décision sur des préférences idéologiques. Il est d’ailleurs plus que probable, que la gestion des communes sera de moins en moins politisée, pour tendre vers une vision managériale et standardisée que les intercommunalités ne feront qu’accroître.
Le manager prendra-t-il le pas sur le « politique » ou le « politique » doit-il aussi et surtout être un manager ? Selon moi, dans les élections locales, le politique doit-être un manager dans le sens où il doit avoir une vision communicative de ce qu’il veut faire pour sa cité. Cette vision doit entraîner derrière elle une majorité qui n’était pas nécessairement acquise au départ. Le meilleur exemple que l’on puisse trouver est la ville de Bordeaux, qui aux dernières élections présidentielles avait donné une très large majorité à François Hollande et qui s’apprête, une nouvelle fois, à porter Alain Juppé à sa tête. 
Est-ce à dire que les élections municipales, peuvent se nourrir d’une forme de rejet pour une politique nationale qui tient si peu ses promesses, ou d’une insatisfaction qui engloberait tout à la fois le pouvoir en place et son opposition ? La réponse que l’on peut donner à ces deux questions, relève d’un mécanisme inhérent à la Vème république que l’on nomme «alternance», résultat d’un vote de sanction (lorsque ladite alternance suscitait encore quelque espoir dans l’opinion de notre pays et que ces élections de mi-mandat pouvait agir soit comme signal d’alarme, soit comme indicateur d’ un futur changement de majorité).
Nous n’en sommes plus là et un record d’abstention pour un scrutin qui en général attire les électeurs, le maire restant populaire, n’est pas à exclure. Nombre de nos concitoyens se sentent plus attirés par « un dimanche au bord de l’eau » que par le fait d’accomplir un devoir que l’on dit « civique » mais qui est aussi, ne l’oublions jamais, un droit, qui si il ne s’exerce pas pourrait tomber dans l’oubli !
C’est la raison pour laquelle, nous qui sommes engagés en politique nous nous devons non seulement d’exercer ce droit mais de le faire savoir autour de nous pour inciter notre entourage, nos amis et connaissances à faire l’effort de se déplacer dimanche pour que chacun apporte sa pierre à la construction de « sa cité », quelle que soit la taille de celle-ci. Il sera toujours temps par la suite, de demander des comptes à l’échelon national.
À cet égard, si nous voulons un changement et non pas une nouvelle alternance, nous devons être forts et nombreux. Et, à fortiori si nous voulons peser dans les débats à venir, en particulier dans le cadre de « L’ Alternative » (et des négociations avec l’U.D.I). Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids et d’influence dans les orientations que nous serons amenés à prendre dans L’Alternative.
Aussi j’invite celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait, à renouveler dès que possible, leur adhésion à notre Mouvement Démocrate en cliquant ici.
