Loi Famille : « La priorité doit être de retrouver un climat de sérénité »
Je me réjouis de la décision du gouvernement et du président de la République de retirer la loi Famille. La situation est tellement complexe aujourd’hui, qu’elle clive les Français d’une manière dangereuse qui peut nous échapper.
Nous, législateurs, serions bien inspirés de laisser de côté les textes sociétaux brulants, qui divisent, pour s’occuper vraiment de relancer la création d’emplois et de redonner du travail à nos concitoyens. Nous devons retrouver un climat de sérénité dans notre pays. Au bout de dix-huit mois, le gouvernement a fait le tour de la situation, il faudrait qu’il tourne la page et obtienne des résultats.
Cela montre aussi la grande difficulté que nous avons aujourd’hui, dans ce changement de monde qui nous étreint, à faire monter du peuple des aspirations qu’il puisse par la suite soutenir. Je crois que le problème est dans notre manière de faire de la politique. Nous devons redonner la voix au peuple, car le grand absent de toutes les décisions que l’on prend depuis vingt-cinq ans, c’est le peuple. On ne l’interroge jamais, si ce n’est en fin de parcours. Cela nous pose beaucoup de tort. Il faut plus d’explications, plus de référendums, plus de participation. MULTINATIONALES : Nous devons agir à l’échelle européenne
Nous sommes, même à la tête de l’État, totalement débordés et dépassés par les grandes multinationales. Prenons le cas de Total, son chiffre d’affaire impressionnant, son bénéfice astronomique… et le peu d’impôts versés en France. Cette société devrait donner l’exemple dans le monde entier. C’est injustifiable.
Je crois que sur une affaire comme ça, sur un sujet aussi essentiel, nous devons nous accorder à l’échelle européenne. Nous devons dire qu’il y a des domaines, comme la fiscalité, où on ne peut plus jouer. Or, pour le moment, l’Europe est aux abonnés absents.
La France doit prendre l’initiative de cette politique commune, et non pas agir
Nous sommes, même à la tête de l’État, totalement débordés et dépassés par les grandes multinationales. Prenons le cas de Total, son chiffre d’affaire impressionnant, son bénéfice astronomique… et le peu d’impôts versés en France. Cette société devrait donner l’exemple dans le monde entier. C’est injustifiable.
Je crois que sur une affaire comme ça, sur un sujet aussi essentiel, nous devons nous accorder à l’échelle européenne. Nous devons dire qu’il y a des domaines, comme la fiscalité, où on ne peut plus jouer. Or, pour le moment, l’Europe est aux abonnés absents.
La France doit prendre l’initiative de cette politique commune, et non pas agir seule, car seule elle sera dépassée.
Jean Lassalle
Émission «Les Grandes Gueules» RMC 05/02/2014